La vanille eſt une plante qui, comme le liere1, s’accroche aux arbres qu’elle rencontre, les embraſſetrès-étroitement2, & s’éleve par leur3 ſecours. Sa tige qui n’a que peu de diamettre, n’eſt pas tout-à-fait ronde. Quoique très-ſouple, elle4 eſt aſſez dure. Son écorce eſt mince, fort adhérente6 & verte. Elle eſt partagée comme la vigne, par7 des nœuds éloignés les uns des autres de ſix à ſept pouces. C’eſt de ces nœuds que ſortentdes feuilles aſſez ſemblables à celles du laurier, mais plus longues, plus larges, plus épaiſſes, plus charnues. Elles font d’un verd très-vif, brillantes par deſſus8, & un peu pâles par deſſous. Les9 fleurs ſont noirâtres. Une petite gouſſe longue d’environ ſix pouces, large10 de quatre lignes, ridée, molaſſe, huileuſe, graſſe quoique caſſante ; peut être regardée comme le fruit de cette plante. L’intérieur de la gouſſe eſt tapiſſé d’une pulpe rouſſeâtre, aromatique11, un peu âcre, remplie d’une liqueur noire, huileuſe & balſamique, où nagent une infinitéde grains noirs, luiſans, & preſque imperceptibles12. | La vanille eſt une plante qui, comme le liere1, s’accroche aux arbres qu’elle rencontre, les embraſſe très-étroitement2, & s’éleve par leurs3 ſecours. Sa tige, qui n’a que peu de diametre, n’eſt pas tout-à-fait ronde. Quoique très-ſouple, elle4 eſt aſſez dure. Son écorce eſt mince, fort adhérente6 & verte. Elle eſt partagée comme la vigne, par7 des nœuds eloignés les uns des autres de ſix à ſept pouces. C’eſt de ces nœuds que ſortent des feuillesaſſez ſemblables à celles du laurier, mais plus longues, plus larges, plus épaiſſes, plus charnues. Elles ſont d’un verd très-vif, brillantespar-deſſus8, & un peu pâles par-deſſous. Les9 fleurs ſont noirâtres. Une petite gouſſe longue d’environ ſix pouces, large10 de quatre lignes, ridée, mollaſſe, huileuſe, graſſe, quoique caſſante, peut être regardée comme le fruit de cette plante. L’intérieurde la gouſſe eſt tapiſſé d’une poulpe rouſſeâtre, aromatique11, un peu âcre, remplie d’une liqueur noire, huileuſe & balſamique, [85]où nâgent une infinité de grains noirs, luiſans, & preſque imperceptibles12. | La vanille eſt une plante qui, comme le lierre1, s’accroche aux arbres qu’elle rencontre, les couvre preſqu’entiérement2 & s’élève par leur3 ſecours. Sa tige, de la groſſeur du petit doigt, eſt verdâtre, charnue, preſque cylindrique, noueuſe par intervalle, & ſarmenteuſe comme celle de la vigne. Chaque nœud4 eſt garni d’une feuille alterne5, aſſez épaiſſe, de forme ovale, longue de huit pouces6 & large de trois. Il pouſſe auſſi des racines qui pénétrant l’écorce7 des arbres en tirent une nourriture ſuffiſante pour ſoutenir quelque tems la plante en vigueur, lorſque par accident le bas de la tige eſt endommagé ou même ſéparé de la racine principale. Cette tige, parvenue à une certaine hauteur, ſe ramifie, s’étend ſur les côtés8 & ſe couvre de bouquets de9 fleurs aſſez grandes, blanches en-dedans, verdâtres en-dehors. Cinq des diviſions10 de leur calice ſont longues, étroites & ondulées. La ſixième, plus intérieure, préſente la forme d’un cornet. Le piſtil qu’elles couronnent ſupporte une ſeule étamine. Il devient, [456]en mûriſſant11, un fruit charnu, compoſé comme une gouſſe de ſept à huit pouces de longueur, qui s’ouvre en trois valves chargées de menues ſemences12. | La vanille est une plante qui, comme le lierre1, [344]s’accroche aux arbres qu’elle rencontre, les couvre presque entièrement2, et s’élève par leur3 secours. Sa tige, de la grosseur du petit doigt, est verdâtre, charnue, presque cylindrique, noueuse par intervalles, et sarmenteuse comme celle de la vigne. Chaque nœud4 est garni d’une feuille alterne5, assez épaisse, de forme ovale, longue de huit pouces6 et large de trois. Il pousse aussi des racines qui, pénétrant l’écorce7 des arbres, en tirent, une nourriture suffisante pour soutenir quelque temps la plante en vigueur, lorsque, par accident le bas de la tige est endédommagé, ou même séparé de la tige principale. Cette tige, parvenue à une certaine hauteur, se ramifie, s’étend sur les côtés8, et se couvre de bouquets de9 fleurs assez grandes, blanches en dedans, verdâtres en dehors. Cinq des divisions10 de leur calice sont longues, étroites et ondulées. La sixième, plus intérieure, présente la forme d’un cornet. Le pistil qu’elles couronnent supporte une seule étamine. Il devient, en mûrissant11, un fruit charnu, composé comme une gousse de sept à huit pouces de longueur, qui s’ouvre en trois valves chargées de menues semences12. |